L’appel de la terre – Récit de vie d’un paysan breton, Jean Le Gall*
Nom du client
Famille Le Gall*
Date – 2019
Type de publication
Biographie – Livre illustré de 150 pages.
Présentation du projet
Jamais je n’oublierai ma rencontre avec Jean*. La ferme, d’abord. Les sabots, l’entrée, le café qui m’attend. Et l’histoire commence. Un discours cousu d’anecdotes, d’humour, de « petites astuces », comme il aime les glisser. Et derrière chaque silence, son profond attachement à la terre, à la pierre de cette maison où il est né et où il compte bien rester jusqu’au dernier souffle. La guerre, le service militaire, la rencontre avec Jeanne, son foyer, ses enfants, ses chères vaches… Toute l’histoire familiale prend corps dans les 150 pages illustrées de sa biographie. Intarissable, Jean m’a confié au fil des rencontres un inestimable trésor. Ses enfants tenaient à lui offrir les services d’une biographe. Ils ont reçu de leur père le plus beau des héritages, le livre de sa vie.
« La famille Le Gall* est ici depuis 1914. Mon grand-père était locataire, c’est moi qui ai acheté. J’ai une vie assez agitée.
J’ai fait 13 métiers, 14 misères. J’ai fait tout !
J’ai fait l’animateur, j’ai fait le soudeur. J’ai fait le maçon,
le militaire, le maraîcher, le chauffeur, l’agriculteur.
À travers tout ça, mes petits-enfants verront ce que Papy a fait.
C’est ma vie, elle a été comme ça, c’est tout.
Une tête de Breton, ça ne casse pas! »
Extrait :
On avait un lavoir au milieu de la prairie. Dans le temps, quand on vidait le lavoir, on pêchait des anguilles, je me souviens quand j’étais gamin. On lavait le linge avec le savon de Marseille, il n’est pas toxique. Maintenant, les anguilles crèvent toutes. Les femmes allaient à genou à côté de la pierre pour laver le linge, avec de la paille pour amortir les genoux. À l’autre lavoir, il paraît qu’il y avait des crêpages de chignon. L’une a balancé l’autre dans le lavoir ! En ce temps-là, il n’y avait pas de frigo, pas de congélateur. Le seul qu’on avait c’était le charnier pour mettre le cochon, avec le sel. Moi personnellement j’ai vu, quand on a démarré, on n’avait pas de sous. On ne faisait pas d’emprunt. Il faut admettre que quand on entend ceux qui veulent revenir en arrière, ceux qui veulent faire ça n’ont goûté que le confort… Je pense qu’il y a eu du progrès.
Personnes citées
Famille Le Gall*
Lieux cités
Languidic, Kervignac, Lorient, Carnac, Pithiviers, Angers, Marseille, Radolfzell, Friburg, Offenbourg (Allemagne), Oran, Bouisseville (Algérie), Oujda (Maroc).
* Afin de préserver l’anonymat de l’auteur de cette autobiographie, et en accord avec celui-ci, L’écritoire de Marie a choisi ici un nom fictif.